In this piece, I consider two of this city’s many pizzerias, one old, and one new. One bears the name of the birthplace of the modern pizza; the other serves pizza in the style of that place. One was the city’s first; the other might be its best.
Note: In neither of these establishments have I ordered anything other than pizza. They do serve appetizers—Napoletana also offers thirty-four pasta choices—but, they’re pizza joints. Order the pizza. -JRS
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Napoletana, située sur la rue Dantes dans la Petite Italie, est une véritable institution qui possède le caractère unique et chargé d’histoire qui confère tout son charme à ce genre d’endroit. Ouverte depuis 1948, il s’agirait même de la première pizzeria à Montréal, selon le site internet, une longévité bien enviable, surtout pour le domaine de la restauration.
L’endroit possède tous les traits distinctifs d’un bon vieux restaurant italo-américain : l’ameublement strictement utilitaire, l’éclairage qui n’a rien de feutré, les photos accrochées et les fameuses fresques murales. Sur les tables sont disposés des verres à vin sans pied, des napperons de papier et des saupoudreuses à parmesan; une mise en place sans prétention pour un restaurant où vous pouvez arriver en tenue décontractée, vous détendre en bonne compagnie et être servis rapidement. La salle, toujours bondée, a pour seule trame sonore les rires et les conversations des autres clients ce qui rend l’ambiance sympathique, grouillante d’action et (très) bruyante.
Entrons à présent dans le vif du sujet : la pizza. Elle est correcte, sans plus : cuite sur une plaque de métal juste assez longtemps pour que la croûte mince se transforme plutôt en craquelin, le tout recouvert d’une sauce tomate classique de vieux restaurant italien et de garnitures d’une qualité passable et sans grande originalité.
Le menu comporte un grand nombre de pizzas (quarante et une, pour être exact), ma préférée étant la quattrofromaggi (que l’on m’a chaudement recommandée). Elle était bonne, mais seulement dans la mesure où l’est n’importe quel met assez goûteux recouvert de fromage. Sinon, les pizzas du menu se ressemblent toutes puisque la base demeure toujours la même et que ce n’est que la garniture qui varie : on retire le fromage, on remplace les crevettes par du bacon, des anchois, des olives, des tomates séchées au soleil, etc. Bref, on vise la variété, mais surtout, la quantité.
Les prix varient entre 13 $ et 19 $ et un repas pour deux (deux pizzas) coûte environ 40-45 $, sans boisson (c’est un « apportez votre vin »), taxes et service compris.
Malgré tout, loin de moi l’intention de démolir l’institution qu’est Napoletana, même que je leur souhaite un autre soixante-neuf ans de prospérité (vu la popularité de l’endroit, c’est un scénario envisageable). Allez-y entre amis et apportez votre vin et votre argent (les cartes ne sont pas acceptées), et sachez que quoique vous devrez probablement faire la file les soirs occupés, le service est assez rapide.
Peut-être avez-vous simplement envie de choisir parmi une grande variété de pâtes recouverte de fromage et d’ingrédients au goût salé et satisfaisant dans une ambiance décontractée. Si c’est le cas, Napoletana, tout comme la plupart des pizzerias, a tout ce qu’il vous faut.
No. 900, c’est en quelque sorte la nouvelle école, l’enfant spirituel de la génération de Napoletana qui, privé de ses racines, est remonté aux sources de ses origines, sur le Vieux Continent, pour devenir hyperitalien. Chez No. 900, on a affaire à des puristes, aux apôtres de la pizza et jusqu’ici, leur mission s’est avérée un succès (douze franchises à ce jour en plus d’un « food truck » muni d’un four à pizza). La raison de ce succès : la pizza y est tout simplement exceptionnelle.
Je ne connais que la succursale sur la rue Laurier où je suis allé une douzaine de fois. La salle à manger est décorée simplement et avec goût : des tuiles noires et blanches, des miroirs, du bois. L’atmosphère, quant à elle, est aussi bruyante et vivante que chez Napoletana, à la différence près qu’elle est agrémentée d’excellente musique. L’éclairage est tamisé, les tables sont désencombrées et les coupes ont un pied. C’est l’endroit tout indiqué pour un rendez-vous galant.
Les plats, quant à eux, sont le fruit d’une longue étude et de beaucoup d’expérience. En effet, Pizzéria No. 900 applique les règles de l’Associazione Verace Pizza Napoletana, qui détaillent la marche à suivre pour la confection d’une vraie pizza napolitaine (disponible en ligne pour les intéressés) qui peut se résumer ainsi : des ingrédients de qualité supérieure, un mode de préparation bien précis et un temps de cuisson très court (entre 60 et 90 secondes) à une température très élevée, ce qui a pour effet de cuire la pâte et sa garniture tout en préservant leur goût et leur fraîcheur.
La pizza que j’ai préférée est garnie de sauce tomate, de saucisse italienne et de fior di latte (un fromage à pâte filée semblable à la mozzarella italienne), le tout rehaussé de Pecorino romano et de piments forts marinés. Les bulles et les petites touches brûlées sur la pâte créées grâce à la cuisson à très haute température offrent une dimension fumée et une amertume au plat qui contraste à merveille avec l’acidité de la sauce tomate et des piments et l’aspect crémeux du fromage. La saucisse, grillée à la perfection, explose de saveur et l’ajout d’oignons verts et de pesto à la sortie du four apporte une note de fraîcheur qui fait toute la différence; une pizza si incroyablement délicieuse que juste de la décrire me donne envie d’en manger une autre.
La pizza au salami, sauce tomate et fior di latte, tient aussi une place parmi les meilleures : la perfection se cache parfois dans la simplicité. Mais ce n’est pas tout! La porchetta et légumes marinés; la roquette, mozzarella et tomates cerises ou encore la speck, romaine et parmesan sont également toutes des options succulentes. Le menu compte douze pizzas et un calzone au total, alors il y en a certainement une qui vous conviendra.
Les prix se situent entre 9 et 19 $ par pizza, mais tournent généralement autour de 14 $, et une option sans gluten est disponible pour un supplément de 3 $. Un repas pour deux personnes constitué de deux pizzas et de deux bières (ce n’est pas un « apportez votre vin ») peut donc coûter environ 50 $, taxes et service compris.
En somme, Pizzéria No. 900 est un incontournable, du moins ma destination pizza de prédilection, en ville ou même ailleurs.
English
Pizzeria Napoletana
Napoletana, on Rue Dante in Little Italy, merits the status of institution. Old restaurants of this kind are wonderful; they exude character, history. Not to mention, any operation that can survive and thrive for decades—particularly in the restaurant business—deserves much credit. Pizzeria Napoletana opened in 1948—the first in Montreal, according to their website.
The setting bears the hallmarks of the long-standing, Italian-American family restaurant: the functional furniture, the bright lighting, the photographs, the painted murals. Upon the tables sit tumblers for wine, paper place mats, shakers of Parmesan. No pretension here: You can arrive as you are, unwind in good company, and get punctual service. When busy (and the place is always busy) the only soundtrack is the conversation and laughter of other diners. It is a loud (very loud), bustling, fun environment.
Of course, you came for the the pizza: At Napoletana, it’s satisfactory. Not terrible, not memorable. The base consists of a thin dough, baked in a metal pan for long enough that it ends up more cracker than crust. The sauce is the versatile red sauce you’d expect in a venerable Italian restaurant, and, as for the toppings: passable, functional.
There are many, many pizzas on the menu (forty-one, to be precise). The best I had was the quattro formaggi, which came highly recommended. It is good, but only in the sense that anything savory, covered in melted cheese, is good. The other pizzas compare, take your pick: the same foundation, different toppings. Remove the cheese, substitute shrimp; swap out the shrimp, add bacon—or anchovies, or olives, or sun-dried tomatoes. The formula here aims at variety, and volume. Quantity.
Pizzas start at $13 and reach $19, covering the whole range in between. A meal for two (two pizzas) will run about $40-45 with tax and tip, without drinks (BYOB).
My intention is not to knock Napoletana too much—may it live another sixty-nine years. (Given its popularity, that could well happen.) By all means, go: Bring friends, bring bottles of wine, bring money (cash only). Be ready to wait when it’s busy, but tables turn quickly.
Maybe you just want a plate of carbs—cheesy, salty, satisfying—in a casual setting, with plenty of choice. These Pizzeria Napoletana provides, as do most pizza places.
Pizzeria No. 900
No. 900 represents, in a sense, the new school; the spiritual grandchild of the Napoletana generation who, finding themselves far removed from their roots, went back to the Old Country, became über-Italian. They are pizza purists, prophets. Thus far, their mission has proved successful (twelve locations and counting, plus a food truck with a forno). Why? Simply put, the pizza is spectacular.
I’m familiar only with the Laurier location, and have been about a dozen times. That No. 900 boasts a beautiful, restrained design, all black and white tiles, mirrors, wood. The atmosphere is similar to Napoletana in the sense that, when busy, it can be loud, bustling, but with the addition of great music. Here the lighting is lower, the tables are bare, the wine glasses have stems. It’s a great date option.
As for the food, careful thought and practice are at play. Evidently, No. 900 adheres to “les règles de l’art” for Neapolitan pizza (an eleven-page document from the “Associazione Verace Pizza Napoletana” is available online, for anyone interested). Basically: select ingredients, specific preparation, and a short cooking time at very high heat (sixty to ninety seconds). This temperature and timing cook the dough and toppings without robbing them of their freshness and flavour.
My favourite pizza comes with tomato sauce, Italian sausage, fior de latte (a semi-soft, fresh cheese made in the style of Italian mozzarella), Pecorino Romano, and marinated hot peppers. The high heat of the oven blisters the crust, marking it here and there with burns and bubbles. These provide a smoky, bitter component, a contrast to the acidity of the sauce and marinated peppers, the creamy cheese. The sausage, seared and crisped in the oven, bursts with flavour, and a garnish of green onion and pesto—added post-cooking—brings a bright, fresh note. This pizza is wondrously good, and now I want one.
Another great choice: the salami with tomato sauce and fior de latte, a study in simplicity—but really, just a perfect pepperoni pizza. Then there’s the porchetta with marinated vegetables, or the arugula with mozzarella and cherry tomatoes, or the speck with romaine and Parmesan: all good. In total, the menu lists twelve pizzas and one calzone; you should find something you like.
Prices range from $9-19, most hovering around $14 (there’s also a gluten-free dough option for a $3 supplement). A meal of two pizzas, two beer (not BYOB) tax and tip: about $50 or so.
A must-try, and definitely my favourite. In the city or anywhere else.